En tant qu’analyste en cyberintelligence, j’ai eu accès à des fuites de données, des bases compromises et des vecteurs d’attaque que la plupart des utilisateurs ne peuvent même pas imaginer. J’ai vu des organisations entières s’effondrer à cause d’un mot de passe faible, des identités numériques brisées en quelques secondes, et encore et toujours, le maillon le plus faible reste le même : le mot de passe.
Si tu utilises des mots de passe de moins de 14 caractères, tu es en danger. Et si tu n’utilises pas un gestionnaire de mots de passe avec un vrai chiffrement, comme Proton Pass, tu deviendras tôt ou tard une cible.
Le faux sentiment de sécurité
Beaucoup pensent que leur mot de passe est sûr car il contient un chiffre, un symbole, ou le nom de leur chien suivi d’une année. Du point de vue d’un attaquant, ce mot de passe est une sucrerie.
Avec des outils comme Hashcat, on peut casser des mots de passe de 10 caractères en quelques minutes, même s’ils semblent « complexes ».
Pourquoi 14 caractères ?
14 caractères, ce n’est pas magique, mais c’est une barrière de complexité qui rend la tâche de l’attaquant beaucoup plus difficile. Dans les audits et les exercices de Red Team, les mots de passe de 12 caractères ou moins tombent systématiquement en premier. À partir de 14, l’entropie devient un véritable mur.
Chaque caractère supplémentaire multiplie le temps de décryptage. Ce n’est pas théorique : c’est des mathématiques appliquées au crime numérique. Avec suffisamment d’aléatoire, un mot de passe de 14 caractères résiste même à l’intelligence artificielle ou à l’informatique quantique.
Réutilisation : l’erreur classique
En cyberintelligence, nous manipulons d’énormes quantités de données issues de fuites. Et les recoupements entre mots de passe personnels et professionnels sont très fréquents. C’est précisément sur cela que comptent les groupes APT (menaces persistantes avancées). Une fuite datant de plusieurs années peut ouvrir aujourd’hui l’accès à un serveur actuel.
Si tu n’utilises pas des mots de passe uniques et aléatoires pour chaque service, tu offres ta vie numérique à qui veut bien la prendre.
Proton Pass : plus qu’un gestionnaire, une ligne de défense
J’ai testé presque tous les gestionnaires du marché : LastPass, Bitwarden, 1Password… Certains échouent sur la confidentialité, d’autres sur la sécurité ou l’éthique.
Proton Pass, développé par l’équipe de Proton Mail, est hébergé en Suisse, est open source, et applique un vrai chiffrement de bout en bout.
Je le recommande parce que :
- Il ne stocke pas de données en clair
- Il ne traque pas l’utilisateur
- Il permet d’utiliser des alias d’email
- Il ne dépend pas de systèmes fermés
- Il ne partage aucune donnée avec des tiers
Pour ceux qui travaillent avec des données sensibles, c’est essentiel. Pour l’utilisateur moyen, c’est une garantie supplémentaire de sécurité.
Conclusion
En tant qu’expert en cyberintelligence, je n’ai aucun doute : si tu tiens à ta vie privée, chaque mot de passe doit comporter au minimum 14 caractères. Et tu dois utiliser un gestionnaire qui ne te trahira pas.